Présentation de
Renji ABARAI
VOILA QUI JE SUIS DANS CE NOUVEAU MONDE
Nom : Abarai
Prénom : Renji
Surnom : -
Date de naissance : 31 Aout
Lieu de Naissance : indéterminé
Age : Indéterminable
Faction : Shinigami
Rang : Fukutaisho
Spécialité : Combat à l'épée
Pouvoir : Zanpakuto "normal" de type offensif
Les apparences sont trompeuses
A QUOI JE RESSEMBLE RÉELLEMENT ?
Corps : Renji Abarai est un homme d'apparence jeune (pour un shinigami, les années ne comptent pas de la même manière que pour les simples mortels) et qui se porte plutôt bien. De par la nature même de sa fonction, et de son entrainement, il se doit d'avoir un corps athlétique. Ses mensurations (taille : 1m88, 78 kg, musculature importante sans être excessive) font de lui un homme imposant physiquement. Ces caractéristiques lui permettent d'être efficace en combat, que ce soit au niveau du maniement des armes ou du combat à main nue. A ce titre, il est capable de bloquer une attaque chair contre chair.
Le visage de Renji est de forme dite de "triangle bas" : il débute un large front pour devenir de plus en plus étroit jusqu'au menton et aux maxillaires. Ses pommettes sont plutôt effacées. Son nez est plat, plutôt long. Ses yeux aux pupilles marrons sont soulignés par des tatouages noirs qui partent des sourcils jusqu'à la racine des cheveux du front. D'ailleurs, le corps de Renji est tatoué sur une bonne partie de sa surface, dans un graphisme proche des tatouages "tribaux".
Ses cheveux sont plus longs depuis l'ellipse temporelle. En les laissant détachés, peut-être parviendraient-ils à atteindre les hanches ? Difficile à dire, vu qu'il continue de les attacher en queue-de-cheval haute. Certaines mèches s'échappent sur l'avant du visage, comme une sorte de favoris, sans pour autant que cela soit disgracieux. D'autres sont maintenues en place par un tissu marron noué à la manière d'un bandeau. C'était un look qu'il avait déjà par le passé : bandeau blanc ou lunettes lui barraient le front. Sauf qu'à présent, ce tissu foncé étant plus large, il dissimule une partie des tatouages du visage.
Le visage de Renji est très expressif. Il dissimule avec beaucoup de difficultés ses sentiments. Aussi peut-on tout autant le voir afficher moues boudeuses, contrariété, colère, ironie, et un poil de sauvagerie quand il affiche un sourire carnassier.
Garde-robe et accessoires: Habillons un peu ce pauvre shinigami qui va attraper froid !
Renji se vêt de l'uniforme traditionnel des shinigamis (kimono noir avec revers blanc, hakama noir, ceinture de tissu blanche, tabis blancs, sandales de paille...). Mais comme beaucoup de shinigami, il y apporte sa touche personnelle : bandages blancs sur les avant-bras ainsi que des serre-poignets noirs.
Il lui est arrivé de parcourir la Soul Society avec un simple kimono blanc à motifs floraux roses, mais vu la période moins propice à ce genre de liberté, cela devient assez rare.
Lorsqu'il est à Karakura, il se permet de s'affubler de vêtements de vivants. C'est pourquoi il met l'uniforme du lycée d'Ichigo quand il doit fréquenter l'établissement scolaire. Étant un poil rebelle, il se contente du pantalon et de la chemise réglementaires et omet la chemise grise et la cravate.
Hors de l'école, ses goûts vestimentaires sont discutables. On dirait qu'il n'a aucun sens de l'habillement et choisit ses affaires comme le ferait plutôt un ado en pleine crise. Il ose des mélanges de couleur qui feraient rêver des marginaux en mal de concert à Woodstock.
Attitudes : Même si Renji en uniforme fait preuve d'une certaine prestance, il n'a pas la même attitude respectable et noble que son Capitaine. Rien que dans sa façon d'être, et malgré des efforts substantiels, Renji n'a pas la prestance de Byakuya Kuchiki. Cela vient bien entendu du passé (éducation, milieu social, environnement).
Lorsqu'il est en mission, qu'il se déplace de façon officielle, ou doit montrer un respect envers un interlocuteur, Renji sera droit comme la justice. En revanche, dans le reste du temps, il se tient de façon plutôt détendue (dos qui n'est pas droit, marche décontractée) voire parfois provocatrice (gestes excessifs, expressions narquoises). Sa voix grave lui permet d'osciller entre la politesse et la familiarité, même si son accent et son intonation ne sont pas ceux des gens de la Haute Société.
A la découverte de votre esprit
QUEL GENRE DE PERSONNE JE SUIS ? Ange ou démon ?
L'Enfant du Rukongai : Voila une transition toute trouvée avec le paragraphe précédent. Le passé le plus ancien de Renji que nous connaissons est son enfance au Rukongai, tandis qu'il rencontre Rukia. Il vit dans un environnement difficile, où l'on tente de survivre par tous les moyens, comme le vol. Même s'il a la volonté d'améliorer son comportement et de se hisser vers le haut, Renji, que ce soit il y a un an, dans deux ans, ou dix ans, ne pourra nier ses origines. Ses attitudes, son vocabulaire, sa façon même de penser le trahissent. Il fait de grands gestes, parle fort, interpelle dans la rue sans discrétion, donne des coups de pieds ou des bourrades pour taquiner...
II se comporte comme un rebelle, ne tenant pas en place. Chose qui avait gêné Aizen quand Renji officiait dans sa division et qui s'était chargé de l'envoyer plus loin.
L'Ami fidèle : Une fois qu'on a réussi à s'attirer les bonnes grâces de Renji, ce dernier démontre une fidélité à toute épreuve (ou presque). Mis à part l'affaire Rukia, il n'a jamais laissé tomber quelqu'un en détresse. Il est venu en aide à Ichigo pour sauver Orihime, puis intervenir contre les Fullbringer. Il forme un groupe de joyeux drilles adeptes des bars à saké avec Hisagi, Kira ou Matsumoto. Il est aussi très lié à Hinamori Momo, avec qui lui et Kira ont fait leurs classes.
Tout comme avec Ichigo et les humains, il sait se trouver des amis et se faire accepter par les autres. Il n'hésite pas à proposer un serment une fois à Las Noches pour symboliser l'amitié des sauveurs d'Orihime. Une façon de dire : battons-nous jusqu'au bout, bon courage à vous, mais prenez-soin de vous.
Il se met rarement en colère envers ses amis. Même lorsqu'il se chamaille avec Ichigo, Rukia ou Ishida, ou qu'il remet en place Rikichi pour ses maladresses, il ne le fait jamais sérieusement. Au contraire, on dirait qu'il apprécie ces moments de joyeuse pagaille.
Le Sens du devoir : Ce comportement qui a failli mettre à mal celui évoqué ci-dessus. Au début par sens du devoir, Renji s'est attaqué à Ichigo, puis a laissé Rukia se rapprocher doucement d'une mort certaine suite à une condamnation injuste. Loin de se remettre en cause dans l'immédiat, il accuse Rukia de s'être acoquinée avec un humain et d'être seule responsable de son état. C'est grâce à Ichigo qu'il se remettra dans le droit chemin et qu'il ne confondra plus aveuglement total et sens du devoir.
Renji accomplit sa tâche avec sérieux, que ce soit administrativement ou sur le terrain. Il s'est montré capable de mettre sa vie en jeu, se sacrifiant presque, pour réaliser son objectif et venir à bout de son ennemi (ref : combats contre Byakuya et Szayel). Protéger la Soul Society est sa vocation, et il mettra tout en œuvre pour accomplir son dessein.
Cela peut expliquer l'incompréhension de Renji au sujet du Bankai d'Ikakku. Etant l'une des rares personnes au courant que le chauve l'ait atteint, il tente de le convaincre de postuler en tant que Capitaine. La Soul Society étant ébranlée par les épreuves, plus vite il y aura des capitaines pour combler les trous et rétablir l'équilibre, mieux elle sera protégée. Et pourtant, au grand dam de Renji, Ikkaku va refuser avec véhémence. Pour le rouquin, les intérêts de la Soul Society priment avant les intérêts individuels.
Toujours plus haut...Pour de multiples raisons, Renji cherche toujours à progresser, même si les étapes sont pénibles et douloureuses. Étant dans la même mentalité qu'Ichigo, il se sent frustré lorsqu'il ne peut pas intervenir. Il ne veut pas se ménager et s'entraine sans relâche. Sa ténacité lui permet d'obtenir le bankai en même temps qu'Ichigo, de tenir face à des ennemis redoutables.
Pourquoi agit-il ainsi ?
* D'abord, parce qu'il aime se battre. Ce n'est pas par hasard si Renji a, dans sa carrière, passé un peu de temps au sein de la Onzième Division. Confronté à des shinigamis puissants, il obtient le respect de ses pairs en s'entrainant auprès d'Ikakku (entre autre). C'est grâce à ses états de service qu'il passe Fukutaicho de la Sixième Division. Sûr de sa force, il peut se montrer prétentieux et hautain envers son adversaire. Il n'hésite pas à le provoquer par la parole ou les gestes, et ne laissera tomber cette attitude que lorsque sa défaite sera entière. Soit après le combat. N'acceptant pas l'échec, il refusera d'en rester là et cherchera à dépasser ses limites.
* Seconde raison : pour défendre ses proches. Renji s'en est beaucoup voulu d'avoir procédé à l'arrestation de Rukia et d'avoir contribué à sa condamnation. Après avoir réalisé sa part de responsabilité dans cette affaire, il se retourne contre la Soul Society et passe du côté d'Ichigo. A partir de ce moment-là, il n'hésitera pas à monter au créneau pour défendre ceux qu'il considère comme des amis, même s'il doit faire des concessions sur les ordres qu'on a pu lui donner.
* Progresser en combat signifie aussi monter dans la Societé. Renji n'a pas oublié d'où il vient, et souhaite s'éloigner de la misère qu'il a pu connaitre. C'est pourquoi il avait trouvé génial que Rukia entre dans la famille Kuchiki, car enfin elle était à l'abri du besoin. Cette donnée était si importante pour Renji qu'il a fait fi de ses sentiments réels (il verrait moins souvent Rukia) mais aussi si des sentiments de la shinigami, qui ne voyait pas cette adoption comme une bénédiction...
* Et puisqu'on parle des Kuchikis, voila une autre raison qui pousse Renji à se dépasser. Byakuya Kuchiki. L'éternelle cible qu'il veut à tout prix dépasser. Ce n'est pas comme s'il manquait de rival. Son Capitaine reste le but ultime, comme le chien sauvage qui veut toucher la Lune. Mais le fossé qui les sépare est encore à l'heure actuelle beaucoup trop large.
Le Bon vivant: Renji a au moins cela en plus que son Capitaine : la sociabilité et la bonne humeur. Ses loisirs sont presque toujours liés à une activité de groupe (et cela se passe rarement dans le calme). Il est doué en football en salle et a monté une équipe avec des membres de la Sixième Division.
Il apprécie la bonne nourriture, avec un penchant certain pour les Taiyaki et fuit ce qui est trop épicé), et boire un bon saké.
Il est aussi sensible aux beautés féminines, avec tous les problèmes que cela peut augurer (saignements de nez par exemple). Il a l'air à ce niveau moins prude qu'Ichigo, en restant tout de même dans le raisonnable. Malgré son caractère un peu bourru, il ne souhaite pas attaquer une femme en premier. Ce n'est pas l'incarnation du gentleman mais il sait se montrer galant.
Plutôt extraverti, il réagit à l'instinct plutôt que jouer les philosophes, donnant ainsi une dynamique à son entourage. Cela peut lui porter préjudice, il peut se montrer maladroit dans ses paroles au lieu de réfléchir à deux fois.
My life before come the Apocalypse
MA VIE AVANT QUE TOUT BASCULE...
Prélude
L'art de la guerre permet à tous ceux qui l'ont bien intégré de se débrouiller en toute circonstance. Courage, sang froid, débrouillardise, diplomatie (pour certains) : voila des armes parfaites pour affronter les épreuves en situation de crise, ou dans le quotidien.
Enfin...presque toutes les épreuves.
Renji se tenait droit devant les portes du domaine de la famille Kuchiki. Venir ici n'était pas inhabituel, et pourtant, il s'y rendait avec l'envie de s'enfuir à toutes jambes. Il serrait fort dans sa main droite un papier, sans pour autant le froisser. Comme si ce papier détenait une information primordiale. A l'idée de devoir le confier à son destinataire, Renji tremblait presque des genoux. Refusant de se laisser abattre, il se gronda intérieurement : allez, ce n'est pas la mort. Tu ne vas pas faiblir comme un débutant, non ? Tu en as vu d'autres !
Sur ces encouragements, il se décida enfin à pousser la grande porte du domaine.
Chapitre 1
La Veille
"Une lettre d'amour ?"
Matsumoto regardait Renji droit dans les yeux en cherchant l'erreur. Pourtant, il n'y avait aucun piège, aucun mensonge. Il s'était enfin pris par la main pour faire enfin sa déclaration. Seule ombre au tableau : il ne savait pas du tout comment s'y prendre. Il avait besoin d'aide. Demander à un homme était hors de question ; c'était le genre de chose qui ne se partage pas facilement. Bien qu'il eut hésité avec Hinamori, il porta son choix sur Rangiku. C'était une belle femme, sûrement courtisée par de nombreuses personnes à la Soul Society, donc mieux à même de conseiller sur les mots qui font vibrer les cœurs.
"Oui. Tu peux m'aider ?"
Matsumoto se mit à sourire. S'écartant du public pouvant surprendre leur conversation, ils s'installèrent dans un petit bureau situé dans le pavillon des Vice-capitaines. Tous les deux s'emparèrent de papier, de pinceau et d'encre et se mirent à réfléchir. La rouquine ne mit pas beaucoup de temps à trouver l'inspiration et rédigea d'un trait.
Victorieuse, elle tendit son travail d'un air fier. Au début, cela commençait plutôt bien, jusqu'à ce que Renji sentit monter quelque chose en lui, et que de 'hémoglobine jaillit hors de ses cloisons nasales. Une fois ayant repris ses esprits (et nettoyé les alentours), il se pencha vers Matsumoto avec fureur.
"- Ce n'est pas une lettre d'amour, ça ! C'est un roman érotique ! Et puis d'abord, comment peux-tu écrire à Rukia "Que je l'aime, même si elle est aussi plate qu'une limande ?""
- Ben quoi, c'est vrai ! Kuchiki-san n'a pas les attributs d'une femme normale. En comparaison, regarde Nanao, ou Nemu, ou ben...moi !"
Elle souligna ses propos en désignant sa poitrine avantageuse. Renji fit un pas en arrière (mais baissa tout de même les yeux un instant), avant de secouer la tête pour remettre ses idées en place et protester.
"Tu es hors sujet ! Je ne choisis pas mes sentiments en me fixant sur la taille du bonnet ! sache que pour moi, le physique n'est absolument pas déterminant !"
Il s'était échauffé en disant cela. Matsumoto se mit à pouffer, puis posa un doigt sous le menton de Renji avec douceur. Ce geste de tendresse le surprit beaucoup. Voila qui n'augurait rien de bon...
" Tu sais que tu es tout mignon en jeune premier, toi ?"
Et elle explosa de rire. D'abord stupéfait, hébété, il sentait ses joues brûler et s'empourprer. On aurait dit un petit garçon. Puis il s'emporta, repoussant la main de Matsumoto avec colère et gêne.
"Uraisai ! Arrête de te moquer de moi ! On s'y remet de suite !"
Mais la trublionne ne se fit pas prier, et avant qu'il puisse dire un mot, elle repartit dans sa prose inspirée. Inquiet, le shinigami ne quittait pas sa plume des yeux. Qu'est-ce qu'elle allait encore pondre ? De la même manière que la fois précédente, Matsumoto lui donna la feuille qu'il examina attentivement. Son sang battait au niveau de sa tempe droite, juste avant qu'un muscle ne se crispe, tandis qu'il luttait pour contenir sa rage.
"Rangiku-san ?"
"Oui ?"
Il se demandait si elle faisait cela de façon innocente ou si elle le faisait tourner en bourrique. Ce qui, reconnaissons-le, n'était pas très charitable.
"Tu sous-entends quoi par :"je serais ton esclave personnel ?""
Alors qu'il venait de prononcer ces mots, la porte du petit bureau s'ouvrit sur un Hisagi particulièrement occupé. Le lieutenant de la Neuvième Division avait très nettement entendu. Malgré son visage quasiment impassible, Renji se doutait bien qu'il se faisait une idée sur ce qu'il se passait en ces lieux.
"Je récupère juste une ramette de papier".
"Non, Attends, ce n'est pas ce que tu cro..."
Hisagi ferma la porte, laissant ainsi planer un doute dans sa tête, et s'installer la honte dans celle de Renji. Ce dernier porta les mains à son visage, en se disant qu'il n'y arriverait jamais. Rangiku lui intima de se calmer (bien qu'elle avait une envie folle de rire aux éclats).
"Cette lettre, elle doit venir de toi. D'accord ? Alors tu vas me dire ce que tu veux exprimer, et on va essayer de tourner ça."
"Pas de blague, cette fois ?"
"Promis, juré !" Dit-elle en lui serrant le petit doigt avec le sien pour sceller le pacte.
Ils usèrent des tonnes de papier, des litres d'encre, tournèrent des phrases dans tous les sens, cherchèrent des synonymes dans le dictionnaire, sans regarder le temps passer. Vint enfin le moment où ils parvinrent à quelque chose d'acceptable.
"Nous nous connaissons depuis si longtemps. Et pourtant, j'ai l'impression que nous ne nous connaissons pas assez. J'aimerais que nous allions plus loin. Dès que je suis à tes côtés, que ce soit lorsque nous nous battons ensemble, ou lorsque nous marchons l'un à côté de l'autre, je touche du doigt ce qu'est le bonheur. Penses-tu que nous pourrions, tous les deux, ressentir ce bonheur, main dans la main, nos cœurs battant à l'unisson?"
"- Ah, voila, c'est un peu court, mais c'est nettement mieux !"
"- C'est moins enthousiasmant que les miennes, un peu naïf sur les bords, mais si tu préfères ainsi..."
"- Je crois que ça ira. Merci beaucoup, Rangiku-san. Au fait ?
"- Dis-moi ?
"- Pourquoi tu as barré le "Je t'aime, Rukia" à la dernière ligne ?
"- Rukia est loin d'être une crétine. Si tu lui écris ça, c'est que tu l'aimes non ? Ça permet d'éviter une réplique peu originale. Quant à son prénom, pas la peine de le mentionner. Je suis sûre qu'elle sait comment elle s'appelle !"
Renji adressa moult remerciements à sa complice, se promit d'expliquer tout - enfin presque - à Hisagi pour éviter le quiproquo, et s'en retourna dans ses appartements pour recopier le brouillon de sa plus belle écriture.
Chapitre 2
Le Jour J
Très tôt ce matin-là, Renji poussa la porte du domaine des Kuchikis. Les lieux ici respiraient l’apaisement et le silence. C'était à la fois agréable et perturbant. La propriété était immense. Les jardins, entretenus avec soin. Les étendues d'eau et ses carpes magnifiques. Les bâtiments si grands que l'on pouvait s'y perdre quand on ignore le chemin. Au fur et à mesure qu'il progressait dans les couloirs, tenant toujours sa lettre à la main, Renji constatait qu'il ne croisait que des serviteurs. Pas de Rukia ou de Kuchiki-Taicho en vue. Pourtant, il n'avait pas eu vent d'une quelconque affaire les concernant. Bah, après tout, il n'était pas dans un trou de souris pour suivre tous leurs mouvements. Il arriva à proximité du bureau de Kuchiki-Taicho, et entra sans bruit dans cette pièce où s'empilaient quelques dossiers sans qu'une seule feuille ne dépasse. Il reconnut bien là la rigueur de son Capitaine.
Un léger bruit tinta aux oreilles du shinigami aux cheveux rouges. Il se retourna et accueillit sur son doigt un papillon des Enfers venu l'avertir de quelque chose. Merde ! Voila qu'une urgence lui tombait dessus ! Oubliant la raison de sa présence, il partit en courant de la noble maison de la famille Kuchiki. Le travail avant tout.
La journée se passa à flux tendu, suite à un évènement impromptu de la plus haute importance. Rien qui ne soit insurmontable, mais qu'il ne fallait pas négliger.
Tandis que Renji posait à nouveau un pied dans la Soul Society, il relatait le déroulement de la journée avec un second shinigami.
"Ce n'était pas chose facile, n'est-ce pas, Abarai-Taicho ?"
"Rien n'est jamais facile, mais l'essentiel, c'est d'avoir réussi, pas vrai ?"
Il donna une petite tape amicale dans le dos du bleu de la Sixième Division.
"Je ...je vais devoir vite rejoindre mon épouse, Abarai-Taicho...Je suis parti tout à l'heure sans la prévenir, elle ne doit pas être très ravie."
Renji se mit à rire de bon cœur.
"Tu as raison, vas-y. A présent, chacun doit reprendre ce qu'il avait abandonné...."
Il ralentit le rythme de son élocution.
"...avant de...."
Il fit une pause. Un silence. Le bleu se tourna vers lui, intrigué.
"...partir...."
Il devait retourner voir Rukia. Maintenant. Il le fallait. Il devait absolument lui montrer sa lettre. Renji fouilla partout dans ses poches...Rien. Il se donna un coup sur la tête. "Réfléchis, Réfléchis, Réfléchis....Où l'as-tu mise avant de partir ?"
Si ce n'était pas dans sa poche...Il l'avait laissé à l'endroit là où il avait appris sa convocation. Soit...dans le bureau de Kuchiki-Taicho.
Le sang de Renji ne fit qu'un tour. Le jeune shinigami de la Sixième n'eut même pas le temps de lui dire au revoir qu'il avait déjà emprunté une rue adjacente. Le Rouquin courait à en perdre haleine. C'était une catastrophe : si le Capitaine tombait dessus, il allait être furieux de voir que son Fukutaicho tournait autour de sa petite sœur. Comment un être comme lui pouvait oser poser les yeux sur une noble (même d'adoption ?). Évitant de se poser trop de questions par avance, il rassembla toutes ses forces pour rejoindre le domaine des Kuchikis. Il poussa la porte extérieure sans ménagement, désherba la pelouse par la vitesse de sa course et prit appui sur la tête d'une carpe qui sautait à ce moment précis. Il bousculait les serviteurs dans les couloirs étroits et ne s'autorisa à reprendre son souffle que lorsqu'il arriva au seuil du bureau maudit. Là, en sueur, échevelé, le souffle court, il s'aperçut que la lettre était toujours là, mais que la main de Byakuya Kuchiki était posée dessus. Ce dernier ne respirait pas la gaité. Il avait lu le contenu du courrier. Il s'adressa à Renji d'un ton autoritaire et cassant.
"- Tu tombes bien. Entre immédiatement."
"- Oui, Kuchiki-Taicho. "
Le Second du noble avait répondu d'une voix faible, empreinte de respect. Il avait baissé les yeux tandis qu'il marchait d'un pas hésitant pour se positionner face à Kuchiki Byakuya. Le Capitaine allait-il le punir sévèrement d'avoir voulu exprimer ses sentiments à sa jeune sœur ? Pensait-il qu'un simple message soit un déguisement pour une demande en mariage ? Sûrement qu'une relation, si minime soit-elle, devait être sous couvert d'une union officielle, sous peine de déshonneur pour les Kuchikis ? De cette manière, Renji allait en plus porter préjudice à l'élue de son cœur. Il s'insulta mentalement.
Byakuya quitta son bureau, la lettre en main et s'approche de Renji qui se sentait de plus en plus dans ses petits souliers. Son capitaine lui mit la lettre sous le nez (ceci n'est pas une métaphore. La lettre était si près du visage du shinigami au point qu'il risquait de loucher). Une goutte de sueur se mit à ruisseler sur son front tandis qu'un silence insupportable s'installait.
"- Qu'est-ce donc ceci, Renji ?"
Pas de doute, il était très en colère. Le vice-capitaine ne savait plus où se mettre. Il avala sa salive et tenta de se défendre.
"- Kuchiki-Taicho, je ne voulais pas que cela se passe dans de telles circonstances..."
"- J'aurais souhaité que cela ne se passe tout simplement pas. "
Quel horrible ton cinglant. Cet homme faisait vraiment froid dans le dos. Renji s'inclina en signe de respect et de pénitence. Cela lui permettait aussi d'éviter le regard de glace de son interlocuteur.
"- Je suis désolé, Taicho. Je ne voulais pas vous manquer de respect ou..."
-"Silence, immédiatement."
Renji sursauta. Byakuya n'approuvait pas qu'un homme tel que lui avoue ses sentiments à sa sœur. Allait-on devoir jouer un drame à la Roméo et Juliette pour que le noble soit persuadé que rien n'arrêterait leur amour (enfin, si Rukia était consentante, vu que pour le moment, elle ignorait tout de cela) ?
"- Comment pouvez-vous ainsi me faire part de vos sentiments à mon égard avec une telle audace ?"
Le shinigami aux cheveux rouges fronça les sourcils. Il redressa vivement le buste, son visage affichant une belle expression d'incompréhension et hébétude.
-"QUOI ??????"
D'accord, cette réplique n'est pas très polie, surtout devant un capitaine. Mais voila qui correspondait bien à l'état d'esprit de notre homme. Renji avait-il bien entendu ? BYakuya avait bien dit "Sentiments à mon égard ?" Et n'était-il donc pas en train de rougir ? Jamais Renji n'avait vu ce phénomène auparavant chez cet homme distant et réservé. Était-ce de la gêne, de la colère ou autre chose ? non non non non, pas autre chose ! De la gêne, ou de la colère. Rien d'autre. Là.
-"De quel droit penses-tu pouvoir t'adresser à moi en ces termes ? La prochaine fois, tu garderas ces pensées malsaines pour toi."
Minute minute minute...Byakuya Kuchiki, chef du clan Kuchiki, Capitaine de la Sixième Division, avait pris cette lettre comme une déclaration d'amour ? Mais comment pouvait-il se méprendre à ce point ? Cette lettre n'était nullement à son intention, mais à Rukia !
Une scène de la veille lui revint en mémoire...
"- Pourquoi tu as barré le "Je t'aime, Rukia" à la dernière ligne ?
"- Rukia est loin d'être une crétine. Si tu lui écris ça, c'est que tu l'aimes non ? Ça permet d'éviter une réplique peu originale. Quant à son prénom, pas la peine de le mentionner. Je suis sûre qu'elle sait comment elle s'appelle !"
Maudite Matsumoto ! Si elle n'avait pas forcé Renji à barrer le nom, il ne serait pas dans cette situation délicate à l'heure actuelle...
Et puis d'abord, pourquoi Byakuya était venu à la conclusion que Renji pouvait éventuellement éprouver quelque chose pour lui ? Le vice-capitaine avait beau passer en revue sa vie, il ne voyait ni attitude, ni parole déplacée qui pourraient aller dans ce sens. A moins que...A moins que ce soit Kuchiki Taicho lui-même qui ressente quelque chose pour Renji ? Il aurait pris ce message pour lui, car cela correspondait à ses sentiments ? Et furieux d'avoir été percé à jour, car cela pouvait être déshonorant pour lui, il retournait la situation en sa faveur en jouant les vierges effarouchées ? C'était injuste !
Euh...le fait que ce soit injuste n'était pas le problème....non ?
Le problème était que Byakuya Kuchiki pouvait être amoureux de Renji Abarai ! Ce dernier perdit toutes les couleurs de son visage. Depuis quand son capitaine avait viré sa cuti, pour en plus s'intéresser à un moins que rien comme son fukutaicho ?
Aux yeux de Byakuya, ce changement de couleur paraitre pour un aveu, car il se montra plus menaçant encore. Il sortait senbonzakura de son fourreau.
"- Attendez, Taicho, c'est un malentendu ! Je vais tout vous expliquer ! Vous allez voir, vous allez rire quand tout sera redevenu clair !"
Et comme Byakuya n'avait aucun sens de l'humour, et que les premiers pétales roses et tranchants s'approchaient dangereusement de Renji, celui-ci prit ses jambes à son cou. Il se promit que lorsque la situation se serrait tassée, il dirait à Matsumoto sa façon de penser.
Signes particuliers à savoir concernant votre personnage : Renji adore les lunettes. Son rêve est de pouvoir porter une paire dont il serait le concepteur. En attendant, comme toutes sont cassées, il fantasme sur les lunettes de la boutique "la libellule d'argent" en attendant de pouvoir s'en payer une nouvelle paire.
En dehors du forum
QUI SE CACHE DERRIÈRE L'ÉCRAN ?
Pseudo : Boulet-shojo
Age : On ne demande son âge à une vieille dame !
Comment avez vous découvert le forum ? via Lost Dimension
Votre avis sur le forum ? vu qu'il vient d'ouvrir, il y a quelques mises au point à faire, je suppose. le design est superbe (sympa l'idée des photos)
Votre présence sur le forum ? en moyenne tous les jours
Le projet 2501 Quel est le code ?