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 Milo McKellen

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Messages : 1346
Date d'inscription : 22/11/2008

Milo McKellen Empty
MessageSujet: Milo McKellen   Milo McKellen EmptyMar 18 Déc - 22:34


 

   
Milo McKellen

   
"Atchoum !"

 

 
Nom : McKellen
Prénom : Milo
Surnom : Double M
Âge : 30
Plutôt : Seke

Origine(s) : inconnue
Métier : Tueur à gages / guitariste itinérant
Groupe : R:PHYSIC

Pouvoir et description : Voleur de voix. Il suffit d'entendre, pendant quelques secondes, la voix d'une autre personne pour l'utiliser soi-même, en parfaite copie. Que ce soit le boulanger du coin, un célèbre chanteur, qui que ce soit. Aussitôt, pendant la durée que l'on souhaite, la voix de l'utilisateur se transforme. L'assimilation de la voix s'effectue soit en étant directement en contact avec la personne, soit en l'entendant distinctement à travers un appareil (à condition que la qualité de son soit bonne, sinon cela ne prend pas).
Cependant, le "vol" ne dure que 5 heures. On ne peut voler qu'une voix à la fois et elle disparait à la fin de ce délai.
Malus : Milo n'était jamais malade avant la mort. A présent, dès qu'il reproduit une voix, il fait la fortune des pharmaciens. Milo attrape à chaque fois, dans les 5 heures qui suivent, une maladie en rapport avec la sphère ORL. Angine, pharyngite, bronchite, trachéite, etc. ... Les médecins n'ont jamais pu l'expliquer. La maladie guérit selon une durée moyenne de deux jours à une semaine.
De peur de laisser de l'ADN sur son passage, via les miasmes et autres produits d'artisanat corporel dont je vous fais grâce, Milo n'utilise son pouvoir que si c'est absolument nécessaire.
Position de la marque et description : Sous la plante des pieds. Ressemble à une brûlure.
Âge de la mort : 27 ans
Cause(s) de la mort : Empoisonnement

►►


Mon pseudo sur le net : Lilith
Âge : 35

Présence sur le forum : 7 / 7 jours
Que pensez-vous du forum : Merci merci merci merci merci merci merci (j'arrête).

Le personnage sur mon avatar est : Scotch - Hiromitsu Morofushi / Detective Conan
Le code est :


Histoire



ENTRETIEN AVEC UN TUEUR
2015. Manchester.

Helen Stanfield avait peur. Debout derrière la porte, elle posa sa main sur la poignée mais hésita à l'enfoncer vers le bas et franchir le seuil. Seule dans un bâtiment à l'abandon. Avec un tueur à gages. Sur un terrain en friche avec la route à 200 mètres, si ce n'est plus.
L'idée de départ était pourtant excellente et prometteuse. Helen, journaliste d'investigation, décide (après avoir vu divers films sur le sujet) d'interviewer un véritable homme de l'ombre. L'un d'eux va accepter, rapidement, à son grand étonnement. Un certain "Double M". Il était là, derrière la porte. Elle se posait des questions. Allait-il la tuer à la fin de l'interview, l'utilisant comme un confessionnal ponctuel ? La piégeait-il car elle avait un contrat sur sa tête ? La garderait-il en vie ?
Finalement, après une profonde respiration, elle appuya sur la poignée et entra. Elle cligna des yeux et porta une main à son front. Elle recevait de la lumière directement sur son visage, depuis des spots placés stratégiquement pour l'aveugler et ainsi ne pas voir son interlocuteur.

D'une voix mielleuse et amusée, l'inconnu s'adressa à elle.

- Bienvenue, mademoiselle Stanfield.
- Madame.

Elle osa lui répondre. D'un ton tranchant. Elle n'aimait pas qu'on l'appelle mademoiselle. Elle était mariée et fière de l'être. Tueur ou pas, elle ne négligera pas cette information. Et surtout, si l'entité en face d'elle demeurait respectueuse, elle ne tenterait rien contre une femme mariée...
"Mais quelle idiote, peut-on attendre des scrupules d'un assassin ?", pensa-t-elle.

- Je vais vous demander d'avancer jusqu'à la chaise. Tout droit. Très bien; Asseyez-vous. Nous avons dit : pas de matériel d'enregistrement. Sinon je cesse immédiatement l'interview.
- Je n'ai rien.
- Je vous crois sur parole.  

Elle avait l'habitude de prendre des notes. Dans son métier, les enregistrements restaient trop risqués et peu tolérés par les personnes interrogées.

- Bien, commençons.
- D'accord.

Au fur et à mesure de leur échange, Helen oscillait entre malaise et dégoût. Cet homme grossier glissait des expressions ampoulées pour convaincre, embobiner, séduire. Le ton doucereux qu'il usait lui conférait une aura de prédateur sexuel plutôt qu'une attitude du tueur froid de fiction.
L'homme se disait être une pointure de son métier, qu'il décrivait bien. Elle le soupçonnait de broder un peu ; voire de faire de l'auto-promotion. Qui l'en blâmerait ? Si le papier était intéressant, Double M pourrait obtenir de nombreux clients. Sa réputation serait connue au delà de son milieu. Certains ne lui pardonneraient pas cette audace et chercheraient à l'éliminer pour avoir brisé la loi du silence. Helen paierait aussi, en dommage collatéral. Elle avala sa salive et nota frénétiquement pour penser à autre chose. Soudain, elle tiqua, au détour d'une phrase.

- Pardon, je n'ai pas bien compris ce que vous venez de dire.
- Plait-il ?

Elle leva les yeux au ciel, exaspérée par ses manières. Avant l’interview, elle avait réussi à se procurer de rares renseignements à son sujet. Certains détails ne collaient pas avec les faits.

- Vous dites que vous tuez avec des... seringues ?
- Oh, j'ai dit ça ?

Helen le sentit troublé pour la première fois, mais il se remit vite.

- Double M n'est-il pas un expert des armes à feu ?
- Si, bien sûr. Parfois cependant, il faut s'adapter à la situation.

L'interview se poursuivit. Helen devinait qu'elle avait un homme face à elle. Malgré l'aveuglement qui l'obligeait à s'asseoir en biais, elle parvenait à discerner une silhouette. Un homme de grande taille, portant des lunettes. Elle avait vu des reflets de lumière au niveau du visage quand il s'avançait trop près des spots.
Le dialogue arriva bientôt à son terme. Helen n'avait plus qu'une question et son cœur battait la chamade.
Compte à rebours... Bientôt morte ? En vie mais menacée ? Sans un risque d'identification par l'ADN, elle le croyait capable d'abuser d'elle. Ce type était détestable, arrogant, luxurieux, cupide. Elle aimerait pouvoir dresser un tel portrait dans son article. Oh, elle aimerait ! Elle ne pouvait pas, conséquences obligent.  

- Pourquoi ce surnom, Double M ?
- Pour Meurtre sans Mobile.

Interviewer et interviewé sursautèrent de concert. Ils se tournèrent instinctivement vers l'angle de la pièce plongé intégralement dans le noir. Le tueur s'apprêta à réagir, mais le son de deux déclics d'armes à feu le cloua sur son tabouret (qu'il avait mis en hauteur : un effet de mise en scène par rapport au siège plus bas d'Helen, pour mieux la dominer).  

- Milo, c'est toi ?

Milo... qui était ce Milo ? Quand était-il entré ? Aucun ne l'avait entendu ; se cachait-il depuis le début ? Le tueur ne se gênait pas pour donner un nom. La journaliste percevait de la peur dans sa voix tremblante.

- J'avais raison. Tu te fais passer pour moi. Ton orgueil est à la fois démesuré et minable. Tu veux tellement briller que tu voles la réputation d'un autre en balayant la tienne. Tu me déçois.

Le tueur paniquait. Il trépignait, prêt à s'élancer vers l'invité surprise.

- Ton ouïe te joue des tours, on dirait. J'ai deux armes. Une braquée sur toi, une sur cette journaliste. Je peux vous avoir tous les deux en même temps. Et tu le sais très bien.
- Milo, attends, je...
- Des explications ? Des excuses ? Ou une tentative de manipulation dont tu es si friand ? Finalement, tu es plus fort pour ça que pour l’absentéisme. Tu aurais dû rester là où tu étais le meilleur.
- Sale petit...

Le tueur sauta sur l'ombre. Une détonation. Il fut coupé dans son élan. Une détonation. Il retomba sur le dos. Sa chute fit basculer le tabouret.
Helen hurla, lâcha son bloc-note et son stylo sous l'effet de la terreur et quitta son siège pour se caler dans l'angle opposé à l'ombre. Elle tremblait de la tête aux pieds. Elle se mit à pleurer.

- Je suis désolé pour cette mascarade, Madame Stanfield. Puis-je vous appeler Helen ?

Contrairement au macchabée, cet homme s'exprimait avec une gentillesse déconcertante. Elle ne le voyait pas, toujours aveuglée par les spots. La journaliste acquiesça. Elle crut discerner un mouvement : il se déplaçait juste devant la porte. Il n'y avait plus d'issue. L'ombre rangea ses armes avant de croiser les bras (du moins le déduisait-elle en se fiant aux sons et aux reliefs de l'obscurité).

- Très bien, Helen. Vous avez joué avec le feu en décidant de faire cet article. On ne badine pas avec les tueurs, comme on dit. Vous avez un ou une conjointe ? Des enfants, peut-être ?

Helen échappa un hoquet. Elle n'arrivait pas à parler. Il ne la força pas, il attendait. Quand elle se décida enfin...

- ... Un... mari.

... elle réalisa qu'elle venait de mettre en danger son époux bien aimé. Mais elle ne put mentir, incapable de réfléchir posément.

- Un mari. Que ressentirait-il si vous veniez à vous absenter, pour un article ? Un scoop vaut-il une vie ?
- Je... Vous allez me tuer ?
- Je n'ai jamais dit ça, si cela vous inquiétait.

"Evidemment que ça m'inquiète !", pensa-t-elle devant cette affirmation aussi surprenante qu'idiote. Qui ne penserait pas une telle chose en présence d'un homme qui en tuait d'autres de sang-froid ?

- Qu'est-ce que vous voulez de moi ?
- Je décide, selon les circonstances, si une personne non liée à mon activité doit vivre ou s'absenter. En l’occurrence, Helen, vous ne le méritez pas. Vous avez juste fait preuve de professionnalisme, de la même manière que vous avez enquêté voilée au Moyen-Orient dans un pays en guerre civile.
- Vous avez enquêté sur moi ?
- Non, j'ai juste lu votre article. Je suis abonné au magazine.

En dépit de sa peur, elle se sentit flattée.

- Vous avez souvent frôlé le danger. Certains de mes collègues vous auraient envoyée six pieds sous terre. Méfiez-vous, votre bonne fortune ne sera pas éternelle. Aujourd'hui, vous avez la chance d'être tombée sur cet escroc et que l'original soit sur place.

Helen se sentit soulagée, un bref instant.

-  A présent, je vais vous demander de vous déshabiller, s'il vous plait.

A peine éclipsée, sa peur revint. Estomaquée, elle se mit à rougir fortement.

- Je ne suis ni un violeur ni un voyeur. Je veux juste que vous soyez sans effet et que vous envoyez tout vers moi. Vêtements, sac, notes, stylo, tout.

Très gênée et angoissée, elle s'exécuta avec lenteur. Le dénommé Milo la regarda attentivement et lui demanda de tourner sur elle-même, l'examinant sous toutes les coutures. Ensuite, il se baissa sur ses genoux et fouilla minutieusement tous les objets jetés au sol. Attentionné, il rendit dans un ordre bien précis les affaires d'Helen, de façon à ce qu'elle ne resta pas longtemps nue.

- Vous ne lui avez pas menti. Pas d'enregistrement. A présent, je vais garder vos notes. Tout ce qu'il s'est passé ici n'est jamais arrivé. La seule chose qui en témoigne est votre mémoire. Vous en convenez ?

La jeune femme, toujours craintive, hocha la tête.

- Nous allons conclure un pacte tous les deux. Tant que rien ne sort de votre mémoire, de quelque manière que ce soit, tout va bien. Si un jour, vous me mettez en danger, je serais obligé de vous absenter.

Encore cette expression. Il ne disait jamais "tuer", "assassiner"... Cet homme était vraiment singulier.

- J'aurais toujours un moyen de vous retrouver. Alors oubliez ce qu'il s'est passé.
- Comment le puis-je ? Et que vais-je dire à mon rédacteur-chef ?
- Qu'un petit plaisantin vous a joué un tour et que vous êtes restée ici à attendre pour rien. Vous rentrez bredouille et vous changez de sujet.
- Et ... C'est tout ?
- Vous avez une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Et vous l'aurez toute votre vie. Ce n'est pas suffisant ?

Il n'avait pas tort. Helen saisissait enfin l'ampleur de sa chance. Elle réalisait, grâce à cet inconnu à la fois effrayant, sage et doux, qu'elle avait été stupide de se lancer dans ce projet.
Milo se retourna et ouvrit la porte.

- Mer... Merci.
- De rien.

Un retour de politesse aussi convenu que si elle lui avait acheté une baguette de pain.

- Au fait... Cet "escroc"... Qui était-il ?

Le tueur ajouta, juste avant de disparaître dans le couloir :"Une ordure".

DOUBLE JE
2018. Ville de Nifleim.
Je m'appelle Milo McKellen. J'ai 30 ans. Je suis guitariste itinérant. J'adore jouer de cet instrument et je me débrouille assez pour me produire en public. Je démarche des établissements de restauration pour proposer mes services.  Mon salaire n'est pas mirobolant mais je m'en fiche. J'aime bien ma vie, mon quotidien.
J'aime ma caravane dans laquelle j'ai toutes mes affaires, avec laquelle je peux bouger si je veux changer de vue. Une terrasse mouvante, qui n'en a jamais rêvé ? L’intérieur est dépouillé. Un peu impersonnel peut-être. J'ai tout le confort nécessaire. Cuisine équipée, lit deux places, douche et WC intégrés, une pharmacie pleine comme un œuf. Une borne 4G et un ordinateur portable pour regarder la télévision, naviguer sur internet et télécharger des partitions. Pour me déplacer, j'opte pour le vélo. Je fais de l'exercice tous les jours et je garde la forme.

Je m'appelle Double M. J'ai 30 ans. Je suis nettoyeur. Dans les milieux en rapport avec les tueurs à gages, je suis très célèbre. Je fais très attention à ne laisser aucune trace et je maîtrise les armes à feu, à courte, moyenne ou longue portée. Je n'absente pas ma cible sans un contrat en bonne et due forme. Je ne rate jamais. Je ne fais pas de zèle : je réussis le contrat, j'assure mes arrières, point barre.
Mes gages sont extrêmement onéreux. Mais je m'en fiche : quand on veut de la qualité, on y met le prix. J'aime ma double-vie, mon quotidien. Un tueur à gages ne l'est jamais à plein temps. Ma caravane est l'habitation dans laquelle je conserve mes affaires. Il suffit de connaître le code du cadenas électronique de la trappe cachée sous le lit. J'ai tout le matériel nécessaire. Fusils à pompe, fusil de précision, revolver, silencieux ; holsters de cheville, de hanche, d'épaule. Pour me déplacer, j'utilise une moto, très efficace pour s'échapper.

L’ALLÉGORIE DE LA CAVERNE
? - 2015.

J'ai un peu arrangé la réalité. Double M, ce n'est pas que moi. Nous sommes un groupe de cinq. Pour l'extérieur, nous sommes une seule et unique personne. C'est ainsi que nous protégeons nos identités. Le groupe s'est formé il y a longtemps. En son centre, jusqu'en 2015 dans la ville de Manchester, une personne.
Le patron.
Notre mentor.

Tout ce qui m'a été raconté sur ma petite enfance, dont je n'ai pas de souvenir, l'a été par le Docteur Deterik. Je ne sais pas où je suis né, ni qui sont mes parents. On m'a trouvé dans un panier de linge propre dans une blanchisserie. Confié à des services sociaux, puis placé dans un orphelinat, j'ai été adopté dès que ce fut administrativement possible par le docteur. Il m'a ramené dans une sorte de manoir avec beaucoup de pièces, de couloirs, de sous-sols. Un grand parc entouré de murs gigantesques faisait office de jardin.

Je me trouvais dans le manoir en compagnie d'autres enfants. Le docteur avait une fascination étrange pour les initiales à double lettre. D'où mon nom ; mais aussi celui de mes "frères".
Lilian Lamy, pro du déguisement et de l'arme blanche.
Gaël Greene, un baratineur et stratège hors pair, expert en explosifs.
Kingsley Knight, un métis à la force phénoménale, adepte du bricolage et de la conduite de véhicules .  
Xavier Xypolitas, un pur génie et une tête de pioche qui donna beaucoup de fil à retordre au docteur.

Ce dernier nous élevait selon des critères un peu particuliers. Il n'était pas un père de substitution, mais un éducateur. Pendant des journées, nous croisions différents adultes dont le visage était toujours masqué. Ces personnes agissaient sous les ordres du docteur et nous formaient à différentes disciplines. Dès que nous fûmes plus grands, nous apprîmes les langues étrangères, les sciences, l'informatique et l'usage des nouvelles technologies. Le docteur rajoutait des domaines qu'il se réservait. L'anatomie, les différentes façons de tuer un être humain, l'usage des armes. Et la philosophie. Enfin, je compris plus tard qu'il s'agissait de SA philosophie.

Nous avions droit à des évaluations, tous les mois, depuis les premiers âges de l'apprentissage à notre fin d'adolescence. Les punitions tombaient quand nous étions mauvais, peu attentifs, pas intéressés. Xavier, sur ce point, pourrait écrire un livre. En revanche, si nos résultats étaient prometteurs, des cadeaux nous attendaient. Jouets, bonbons, livres pour commencer.

D'autres récompenses s'ajoutaient au fur et à mesure de notre maturité.
Parfois, nous avions le choix. Le mien se porta sur la musique et ma joie fut à son comble lorsque je reçus une guitare. Dès que j'avais le temps, je m'entraînais et je jouais.
Parfois, elles dépendaient de l'humeur de notre mentor. Sa préférée était la plus fréquente : celle de nous faire découvrir  les "vrais plaisirs". Nous y passâmes tous les cinq. La première fois fut pénible. J'avoue qu'à terme, j'y pris goût, même si j'aurais préféré connaître un autre partenaire que le docteur. Gaël, lui, envisageait ce moment comme une punition, bien que le docteur tentait de le consoler en disant qu'il apprendrait à apprécier un jour où l'autre.

A partir de notre seizième anniversaire, nous obtenions parfois l'autorisation de sortir du manoir et accompagnions le Docteur Deterik sur le terrain. C'était un instant de joie car nous pouvions voir le monde extérieur, dont nous ne savions pas grand chose, à part ce que nos leçons avaient bien voulu dire. Selon la complexité du travail de notre mentor, soit on regardait sa démonstration, soit nous le faisions nous-même. J'aimais bien m'en occuper, j'avais l'occasion de montrer ce que je savais faire.

Bien vite, le docteur se montra plus gentil et plus proche de moi que de mes "frères". Je l'accompagnais souvent. J'obtins même le privilège de gérer seul un contrat, pour fêter mes 21 ans. Je goûtais alors au plaisir d'agir comme bon me semblait, avec mes propres méthodes. Je sortis même avec un joli garçon pendant mes temps de repos. Celui-ci, très ouvert d'esprit, me fit découvrir en une semaine des notions qui m'avaient échappé jusqu'alors. Penser par soi-même, la liberté et la réalité. Il m'ouvrit les yeux. Pendant des années, mes frères avaient été enfermés par un fou qui les menait à la baguette. Nous étions à des kilomètres de la vie réelle.

Quand je revins au manoir, une fois mon ce boulot accompli, je ne fus plus le même. Je me força à oublier ce joli garçon pour ne pas le mettre en danger. J'entrepris d'expliquer à mes frères le projet qui naissait dans ma tête. J'allais monter ma propre activité, indépendamment du Docteur. Sceptiques, ils ne me trahirent pas pour autant. Xavier se chargea même de me dénicher des jobs. Dès que je pouvais les honorer, je le faisais.

J'étais gêné d'utiliser les talents de mes compagnons tandis qu'ils restaient cloîtrés au manoir car le docteur ne les envoyaient presque plus sur le terrain depuis quelques temps.
King m'en expliqua un jour la raison. Notre éducateur avait démasqué mes intentions et craignait que ses autres protégés se rebellent. Il avait entrepris de les embrigader. Si le docteur présentait son inquiétude sous des airs de papa inquiet, je savais qu'il n'en était rien. Son gagne-pain principal et son amant le plus appliqué lui échappait.
Je vins à sa rencontre et expliquais mon projet. Je lui présentais même les contrats qui me parvenaient par mail. Contrarié, Deterick reconnut que ses clients me demandaient de plus en plus à sa place. Devenant un poids pour lui et son activité, il finit par me renvoyer du manoir, avec interdiction d'y revenir. En tant que formateur et mentor, le Docteur jouerait l'agent de liaison, toucherait un dividende sur mes recettes. Ma précieuse boîte mail lui fut ainsi confié. Je quittais mes frères tout en semant des miettes de pain sur mon chemin...

L’ÉLÈVE DÉPASSE LE MAÎTRE
2015

"Double M" s'était affranchi. Mais l'ombre du Docteur n'était pas loin. Je le constatais sur le montant de mes honoraires. Néanmoins je ne m'attendais pas à obtenir un tel succès. Je voyageais dans le monde entier et je profitais des temps morts pour accéder à ce monde dont j'avais été privé si longtemps. Je continuais à absenter des gens ; après tout, je ne savais faire que ça et pour moi, c'était aussi banal que de vendre une machine à laver. Mon agent me félicitait souvent par des lettres qu'il m'envoyait. Mais je sentais derrière son écriture de plus en plus étriquée qu'il n'était pas si content.
Lorsque je rencontrais d'autres Professionnels, j'en apprenais de plus en plus sur cet homme et son absence de morale. Il ne suivait pas les règles du Métier et se prenait pour le grand patron. On me conseilla de me d'échapper définitivement de son influence.

En dépit de tout ce qu'il avait infligé à mes frères et moi, je l'invitais un soir de juin dans un restaurant. Je lui fis part de ma décision. Deterick accepta plus facilement que je ne le crus. Il reconnut qu'il ne pourrait plus me diriger bien longtemps. Il m'adressa une derrière requête ; que nous passions une dernière nuit ensemble. Naïvement, j'acceptais. Il me mena dans un hôtel et nous coïtâmes une dernière fois. A la fin de l'acte, il m'embrassa langoureusement. Il me tenait la tête par la nuque, fermement. Je crus à un dernier baiser de prolongation lié au regret de me perdre. Jusqu'à ce que je sente une aiguille se planter dans mon cou. Je me débattis et repoussa le docteur d'un coup de pied avant de me mettre à tousser. Je m'étouffais. Mon rythme cardiaque s'accélérait. Mon mentor se leva et tout en se rhabillant calmement, il se mit à ricaner.

- Tu sais que tu as foutu la merde dans mes affaires ? Les quatre autres veulent t'imiter. Ils n'ont d'admiration que pour toi. Tu m'as démystifié à leurs yeux ! Tu me voles même mes clients ! Tu as écrasé un business que j'ai mis des années à mettre en place. Je t'ai élevé depuis tout petit, et voilà comment tu me remercies ? J'espère que tu sens bien en toi le poison de ma colère, qui va tuer lentement... Adieu, Milo.

Il quitta la chambre, tandis que je rampais jusqu'aux toilettes pour me faire vomir. Tout mon corps me brûlait, je ressentais chaque veine palpiter. A peine je parvins à la lunette que je m'écroulais, la tête la première, dans l'eau des waters.  

Où suis-je ?
Dans l'antichambre de l'au-delà ?
Voilà où atterrissent les cibles que j'absente ?
Qui est cette créature étrange ?
Je n'imaginais pas ainsi l'être qui règne sur la mort.
Il me parle.
Il me renvoie vers la vie.
Je ne m'y attendais pas.
Je devrais m'en moquer et continuer mon chemin.
C'est la règle du jeu et je savais que cela arriverait.
Je ne peux m'y résoudre.
Je dois accomplir quelque chose avant de mourir.
Absenter Deterick et sauver mes frères de son emprise.
Mais... Et si le Docteur avait une proposition de ce genre aussi ?
Je ne pourrais savoir que si je le fais.
Et l'être n'a-t-il pas dit qu'on pouvait passer à nouveau devant lui ?
J'absenterais notre mentor plusieurs fois s'il le fallait.
Je fais signe que je veux repartir et j'accepte les conditions.


Quand je rouvris les yeux, de l'eau rentrait par mes narines, par ma bouche. Je reculais d'un coup et retombais sur mon sacrum, haletant en quête d'air. Dès que je retrouvais mes esprits, je me levais péniblement jusqu'à la chambre. Je m'emparais de mon téléphone portable. Il avait été détruit. Je me souvins brutalement de l'endroit où je m'étais réveillé et je me dirigeais en chancelant jusqu'à la douche. Je me sentais sale, trahi, humilié. Mais surtout furieux.

Avec précaution, je partis sur les traces de D.D.. L'être qui règne sur la mort, qui avait parlé à mon âme (pendant que mon corps physique faisait l'autruche dans la cuvette des toilettes), m'avait demandé de la divertir. Soit.
Je m'aperçus très vite que depuis des mois le docteur avait osé voler mon identité. Il se faisait passer pour moi. Personne n'avait rien vu, étrangement. Peut-être parce que pour l'instant il ne s'était pas trahi et que ses victimes s'absentaient toujours à cause d'armes à feu. J'attendais le moment où il commettrait une erreur.

J'attendis qu'il sortit du manoir, guettant jour et nuit depuis un abri de fortune. Je profitais qu'il quitte les lieux pour retrouver mes frères. Tous furent heureux de me revoir. Je leur proposais de s'enfuir d'ici et de me rejoindre. Chacun utiliserait ses capacités et les fonds seraient partagés équitablement. Ceux qui ne voulaient pas participer en avaient le droit. Tous acceptèrent, à condition que Deterick disparaisse. Pour ne pas éveiller les soupçons, les quatre frères restèrent au manoir et gardèrent le contact avec moi. Lilian et Xavier parvinrent à trouver des informations. Une certaine journaliste était entrée en contact avec le faux Double M. Cette crapule voulait donner une interview afin d'étendre à nouveau son hégémonie sur les Professionnels. Notre dernier renseignement obtenu, nous préparâmes notre vengeance, si douce en comparaison de ce que nous avions vécu.

Après son absence, nous entreprîmes d'organiser le groupe de Double M. Comme nous souhaitons véhiculer l'image d'un homme seul, je suis le principal tueur du groupe. Ils absentent parfois, selon les cas de figure. Mais généralement, ils m'aident à réussir un contrat, en me fournissant des informations, en me commandant du matériel, en entretenant mon véhicule de fonction, en me guidant en direct par caméra et micro.
Nous avons établi des règles strictes. Entre autre :
- Double M. est un tueur à gages freelance. Il reste indépendant.
- Il n'accepte les missions que si son vrai commanditaire se montre.
- Il refuse de connaître les raisons du meurtre.
- Il ne tue ni les enfants, ni les femmes enceintes.
- Il n'aime pas qu'on le trahisse et règle le compte de celui qui rompt une condition du contrat.
- La rémunération est payée en cash, avec une avance de 25%, remboursée en cas d'échec.
Nous avons le droit de vivre comme nous l'entendons (mode de vie, lieu, relations, etc). Nous restons cependant toujours à proximité, dans la même ville, même si nous n'habitons pas dans un même logement.



Caractère



Certaines personnes n'ont pas la faculté de séparer travail et vie personnelle. L'un et l'autre s'entortillent dans une sorte de tresse. Depuis longtemps, j'ai réussi à faire la part des choses. De façon inconsciente. Je ne cherche pas à incarner un rôle. Je ne suis pas non plus schizophrène. Je suis moi-même.

J'ai été enfermé très longtemps dans une grotte sans voir le monde. Depuis que j'ai vu l'extérieur, j'ai développé une curiosité sans fin et je m'émerveille de tout. Je passe parfois pour un parfait idiot. A ouvrir grand la bouche. A écarquiller les yeux comme un enfant. A sourire pour un rien. A tout prendre au premier degré.
Même si j'ai dû supporter des cours de bienséance durant mon éducation, j'éprouve des difficultés à me tenir correctement. Il m'arrive d'être trop entreprenant et indiscret, dans l'espoir d'en savoir plus. On me renvoie régulièrement me mêler de mes oignons. Pourtant j'aime aller à la rencontre des gens.

La musique sur ce point est un bon départ pour discuter. Il arrive que des personnes viennent tailler le bout de gras après un morceau qu'ils ont apprécié. J'ai toujours aimé la musique, même si je n'ai découvert son rôle social qu'une fois ma liberté acquise. J'avais choisi la guitare, plus jeune, car elle peut aussi bien être un instrument joué en solo qu'un instrument d'accompagnement. Ses possibilités sont multiples et beaucoup de styles musicaux s'y prêtent. De sorte que je suis un musicien complet et que je conviens en général à tous les clients qui m'embauchent pour jouer dans leur établissement. Si la musique me canalise, elle perd ce pouvoir dès que je l'arrête et je retombe aussitôt dans mes travers.

La frustration libérée emmène souvent à l'excès. Sans parler d'hyperactivité, je suis monté sur ressort. Je m'éparpille au point d'en perdre la notion du temps. Peu attentif, je commets souvent des maladresses, verbales comme gestuelles. Cela ne m'empêchera pas, dans cette éternelle précipitation, de continuer à courir tout le temps car cette boulimie du savoir m'entraîne à prendre de mauvaises habitudes.
Par exemple, je mange beaucoup, parfois trop, et fort peu équilibré. Mes frères m'en font souvent la remarque en me disant de me méfier.
Même rengaine pour mon appétit sexuel. Je multiplie les rencontres et les relations car j'ai toujours envie de découvrir du nouveau. J'ai peur de la répétition et de la lassitude. Je ne pense pas à l'avenir, ou rarement. Je mettrais ma main au feu qu'à part un véritable coup de foudre, la vie de couple n'est pas conciliable avec mon mode de vie.

On pourrait trouver triste de ne pas vouloir s'attacher à l'existence et n'être qu'une plume qui file au gré du vent plutôt qu'une plante enracinée qui se développe. Certes, je suis heureux de vivre et de partir à l'aventure. Je ne ne perds néanmoins pas de vue que je peux disparaître du jour au lendemain. Je ne m'attache pas pour rester libre et ne pas connaître de regrets. La mort, que j'appelle l'absence, est une notion qui ne revêt pas le même sens pour moi que pour le commun des mortels. Je n'ai pas peur d'elle. Sinon, je ne pourrais pas exercer mon métier.
Pourtant, au fond de moi, je sais que j'ai tort. Je suis mort une fois. Et des regrets, j'en ai eu. J'ai eu peur de ne plus revoir ceux que j'aime. Car oui, j'aime. J'aime mes frères, avec qui je vis depuis tout petit. Une famille qui reste unie envers et contre tout. Certes, nous n'habitons plus ensemble, mais nous résidons dans la même ville et nous restons en contact presque permanent.
Je possède deux téléphones portables. Le premier pour la vie de Milo ; le second pour Double M. Mes frères et moi communiquons par le biais de ce dernier.

Quand je suis avec eux, je subis le même dédoublement de personnalité. Je vais rire un bon coup avec eux autour d'une bière. Mais dès que Double M reçoit une commande, il prend son job à bras le corps, immédiatement après la réception d'un mail. Tous les cinq, nous travaillons de concert pour s'occuper de notre cible. Je suis, comme je l'ai dit plus tôt, le tueur attitré du groupe. Il arrive qu'un de mes frères fasse le taf à ma place, quand je ne peux vraiment pas assurer la mission.
Je n'interviens de toute façon qu'en bout de course ; j'ai donc le temps de m'organiser en conséquence. Mes frères ont leurs propres spécialités. Le travail préliminaire leur est dédié : espionnage, prise de contact, observation de la cible, véhicules, logistique. Lorsqu'ils ont tout réuni, je récupère le dossier et j'apprends tout par cœur. J'étudie la stratégie qu'a mis en place Gaël, l'homme de la situation. Je n'ai plus qu'à me rendre sur place, prendre mes marques, et absenter.
Un contrat ne se règle pas en un jour, une semaine, un mois. Cela peut prendre plus de temps. Au cinéma, on ne voit que le tueur qui agit. Souvent cette partie du job est éclipsée.
Quand j'entre en action, mon corps et mon esprit entrent dans une phase nouvelle. Je suis canalisé. Je fais face à toutes les situations, même imprévues, avec sang-froid. Je vais droit au but, selon le plan, dans le respect des règles que nous avons édictées et qui sont mentionnées dans notre contrat. Devant ma cible, je ne perds jamais mes moyens. Je tire sans faire souffrir, cela va très vite. Selon les cas, je choisis le mode d'absence approprié ; je suis un tireur d'élite, je peux agir à distance ou à proximité. Je ne rate jamais. Mon comportement, depuis les déplacements aux éventuelles discussions, est sous contrôle.  


Physique



La seule caractéristique physique commune à mes deux identités est mon corps. Je ne lui fais subir aucun changement.  Mon visage triangulaire est fin, ainsi que mon nez. Mes yeux bleus sont surmontés de sourcils épais (mais pas disgracieux). Mes cheveux châtains sont coupés courts, des mèches tombent sur mon front. Je conserve volontairement une barbe naissante, je me rase parfois, mais rarement. J'aime bien mon style. On me dit souvent que je suis plutôt séduisant.

Quand je suis Milo, je ne porte pas vraiment de vêtements qui me mettent en valeur. Pantalons larges, souvent des jeans. Mes vestes, t-shirts, pull et chemises mesurent une ou deux tailles supplémentaires. A moins qu'il ne fasse chaud, je m'affuble d'un hoodie. Mes chaussures de prédilection sont des baskets ou des sneakers. Je dégage vraiment l'image de l'artiste un peu bohème. Je ne suis pas très grand (1m74 la dernière fois qu'un médecin a sorti le mètre). Avec ce surplus de tissu, j'ai l'air tout mince et frêle
.
Or, des années d'entraînement, de sport et d'exercices en tout genre ont sculpté un corps athlétique qui ne se dévoile qu'à poil ou en Double M. Je ne dirais pas que je suis un sportif accompli. Dans un combat au corps à corps, je me fais laminer en deux secondes. En revanche, je suis d'une grande agilité, possédant un fort sens de l'équilibre. Je n'ai pas peur du vide et je me débrouille comme un chef en escalade. Je peux me cacher dans un plafond, me faufiler dans un conduit d'aération ou imiter Ethan Hunt sans broncher. Un vrai félin. C'est pour que je conserve mes facultés intactes que mes frères voient d'un mauvais œil mes moments de gourmandise. J'essaie que les compenser par mes trajets en vélo, pour ne pas m'empâter.  Je m'entraîne dans différentes disciplines : varappe, saut en hauteur, course à pied ou à moto, gymnastique et surtout le tir. Je me félicite d'avoir une vue parfaite et la main sûre. Paradoxal quand on connaît Milo qui se prend les pieds dans le tapis et qui casse une bouteille d'eau.

Mon costume de Double M me confère une certaine prestance. Il peut varier selon les lieux de mon intervention. Si je suis en extérieur (dans le désert, la montagne, la jungle et tout autre destination exotique), je m'adapte en portant treillis, doudoune, débardeur, short. Cependant, ma tenue la plus classique (et ma préférée) est un trois pièce avec veste, chemise. Pour mon travail, la tenue correcte est exigée. Le tout de couleur foncée, de manière à cacher au mieux les éventuelles traces de sang. D'ailleurs, pour éviter de laisser des preuves derrière moi, les vêtements de mission seront incinérés une fois la mission accomplie. Une partie de nos revenus est justement dédiée au prêt-à-porter.  

Mes attitudes sont donc distinguées d'une part, maladroite d'autre part. La gestuelle, la démarche, mais aussi le registre de langue. J'utilise un langage plus courant, voire familier quand Milo est en marche, tandis que je soutiens mon discours quand Double M occupe l'espace. Encore une fois, ces réactions opposées me viennent naturellement, sans que je me force.
Puisqu'on évoque ma voix, Je dois  reconnaître qu'en dépit des inconvénients de mon pouvoir de "Reload", celui-ci se révèle pratique en mission et je le cantonne à cet usage. Je me suis rendu compte de ses effets rapidement. J'avais jusqu'à ma mort l'habitude de masquer ma voix la rendant plus grave ou plus aiguë. Telle ne fut pas ma surprise lorsqu'un jour la voix d'un chanteur qui passait à la télévision remplaça la mienne alors que je chantonnais en cœur, guitare à la main.
Ruse idéale pour tromper l'adversaire. Si par hasard, un témoin ou une victime viennent à m'entendre, ils seraient incapables de me reconnaître à la voix. Si je me fais passer pour le garde du corps ou la femme de ménage, je gagne en effet de surprise ; donc en réussite.  
Double M ne s'exprime pas beaucoup, fort heureusement. Car enchaîner des rhumes en lien avec l'utilisation prolongée de cette capacité ne me plait pas beaucoup... Et je croise les doigts pour qu'aucune otite vienne à abîmer mes tympans, sinon la communication par micro avec mes frères ou l'espionnage de mes cibles se révéleraient compliqués.
Aussi, je porte sans arrêt avec moi une pharmacie portable avec toute une batterie de cachets et de pastilles pour traiter les conséquences de mon pouvoir. Sans parler des mouchoirs.





Dernière édition par Admin le Jeu 30 Mai - 21:00, édité 6 fois
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Milo McKellen
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