Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-23%
Le deal à ne pas rater :
EVGA SuperNOVA 650 G6 – Alimentation PC 100% modulaire 650W, 80+ ...
77.91 € 100.91 €
Voir le deal

 

 Reload : Alessandro Allesia

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin
Admin


Messages : 1346
Date d'inscription : 22/11/2008

Reload : Alessandro Allesia Empty
MessageSujet: Reload : Alessandro Allesia   Reload : Alessandro Allesia EmptyJeu 1 Fév - 10:28


 

   
Alessandro Allesia

   
Je suis prêt à tout pour que tu me pardonnes. Même à donner ma vie.

 

 
Nom : ALLESIA
Prénom : Alessandro
Surnom : -
Âge : 45 ans
Plutôt : Uke

Origine(s) : Italie
Métier : Gérant de chambres d'hôtes.
Groupe : R:DIVERS

Pouvoir et description :Anti-douleur. Lors d'une application de ses paumes de main sur l'emplacement de la douleur, Alessandro peut arrêter la douleur d'un être vivant. En revanche, il ne le soigne pas la cause de la douleur. On peut comparer cela à une anesthésie qui soulage pendant un instant et qui s'atténue au fur et à mesure.
Malus :Le pouvoir passe par les mains, même s'il y a un lien avec le cerveau et les émotions de Sandro. Au moment de l'imposition des mains, tous les nerfs sont mis à rude épreuve, de même que les muscles. Sur le coup, il ne sent rien de particulier à part l'émission d'une chaleur bienfaisante. Dès lors que l'opération prend fin, ses mains sont paralysées. Le temps de paralysie est proportionnel à la douleur guérie. Par exemple, s'il s'occupe d'un petit bobo d'un enfant tombé par terre, il perd l'usage de ses mains pendant 5 minutes. Dans le cas d'une douleur due à un cancer, il risque des mois, des années, voire même une paralysie définitive. Il réfléchit donc à deux fois avant d'utiliser son pouvoir, prisonnier d'un dilemme entre la santé et des autres et son propre bien-être.
Position de la marque et description : Sur son omoplate gauche. Elle ressemble grosso-modo à un cumulonimbus.
Âge de la mort : 45 ans
Cause(s) de la mort : S'est fait renverser par un taxi en sortant de l'Aéroport d'Heathrow. A oublié qu'en Angleterre, le sens de circulation est inversé...

►►


Mon pseudo sur le net : Lilith
Âge : 34

Présence sur le forum : 4 / 7 jours
Que pensez-vous du forum : Magnifique contexte et... j'aimerais savoir coder comme vous... T-T trop beau le design.

Le personnage sur mon avatar est : Lord El-Melloi II (Fate / Grand order entre autres)
Le code est :


Caractère

Alessandro a toujours su qu'il était différent. À part. Pas dans le sens "Je suis un être exceptionnel". Ce serait se leurrer sur son compte. Il s'est suffisamment remis en cause pour voir ce qualificatif sous un angle optimiste. Grâce à sa famille.

"On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille", dit une chanson française. Dommage, surtout quand celle-ci est au centre des atteintes à votre bien-être. Père, mère, fratrie, femme, belle-famille, enfants. Ses relations dans ce cadre se sont toujours révélées difficiles, chaotiques.

Prenons bêtement le cliché de l'Italien, alias le macho. Sandro ne l'est pas. Son père, Bernardo, est le poncif de ce qu'on croit être à présent un folklore. Père de trois garçons, il a toujours voulu faire d'eux des "hommes". Il rabroue, aujourd'hui encore, son deuxième fils dont le côté doux et sensible l'exaspère.
Alessandro a toujours été attiré par les autres, avec qui il noue des contacts, porté sur la discrétion et l'empathie. Il arrive à créer des liens en dehors de la maison, là où son père et son frère aîné n'ont de cesse de se moquer.
Ce côté soumis influence encore maintenant sa vie, où il avale des couleuvres. Assurément naïf, d'une générosité sans borne pour ceux qu'il aime, il est capable de dépasser ses réserves pour décrocher la lune. Dans son obsession à satisfaire, il oublie toute raison et laisse ses émotions décider du reste. A son désavantage, toujours. Ses sentiments débordent sans qu'il ne puisse les contenir, la colère en tête. Son caractère l'empêche d'atteindre un bonheur durable. L'emportement est la cause de drames qui jalonnent sa vie. Quand enfin, sa fougue noircie d'amertume s'enfuit et qu'il ouvre les yeux, c'est trop tard. Sa dernière bévue en date est la brouille avec son fils, le dernier membre de la famille avec qui il s'attendait. Son cœur, sa chair.

Pourtant, Alessandro a beaucoup d'amour à donner, ne faisant aucune distinction de sexe, mais prenant juste en compte la personnalité. Au point qu'il est sûr de ses sentiments mais aveugle en ce qui concerne ceux des autres. C'est pourquoi il a été surpris par la rupture d'Ofelia, par l'abandon de Léo. Heureusement que Salvatore, son meilleur ami, a toujours été là pour le soutenir. Sans parler de la fidèle Apollonia, l'épagneul breton de Stefan, qui l'aide encore malgré son âge avancé. Ils aiment tous les deux les temps de promenade dans la campagne romaine ou les temps de lecture sur le canapé où la tête de la chienne repose sur les genoux de son maître.
Bien qu'il ne fut jamais un bon élève, trop préoccupé à échapper à sa famille dans la liberté de l'école et à faire des bêtises avec Salvatore, Alessandro récupère son retard depuis l'entrée dans l'âge adulte et le début de l'entreprise ouverte avec Ofélia, leur maison d'hôte. Frustré par son manque de talent culinaire et son épouse débordée (puis Stefan) entre la cuisine, le ménage et les autres tâches du quotidien, il s'est formé, en autodidacte.
Très bon gestionnaire administratif et financier, il prend en charge ses clients avec aisance, malgré sa réserve et parle couramment anglais et français sans être bilingue.

Toujours sur les chapeaux de roue, à faire tourner leur affaire, prendre soin des enfants quand Ofelia était trop fatiguée et que Salvatore ne pouvait prendre le relais. Toujours pressé, sur le qui-vive, à ne rien rater, à viser le bonheur de tous et la perfection.
Toujours courir, rapiécer, réparer. Retrouver son fils, lui demander pardon, le supplier. Toujours courir. Sortir de l'aéroport, trouver le bon bus. Pour arrêter de souffrir et faire souffrir. Pourquoi est-il différent, pourquoi des familles fonctionnent sans être accablées ? Est-ce la faute des autres ? Est-ce la sienne ? Toujours courir, le bus est là. Pourvu que Stefan accepte de le revoir. Sinon, il ne le supporterait pas. Sandro pousse le chariot supportant ses bagages et la cage de transport de l'épagneul. Soudain, une voiture sur sa droite.  

Physique

- Monsieur, tout va bien ? Je suis désolé, mais vous n'auriez pas dû traverser comme ça, en courant !
Alessandro marmonne quelques mots en Italien, de sa voix grave et chantante, avant de prendre le pli de l'anglais, toujours teinté de son accent méditerranéen.
- Mon chien... le bus...
- Vous êtes espagnol ? C'est la première fois que vous venez en Angleterre ? Faut vous rappeler qu'on roule à gauche... Venez vous asseoir... Ou vous rafraîchir aux toilettes. C'est par là.
- Appolonia... et mon bus... J'ai raté mon bus...
- Oui, mais vous êtes encore vivant, vous prendrez le prochain, d'accord ? Ou je devrais appeler l'hôpital. Vous voulez un verre d'eau ? Un verre d'alcool ?

"Je voudrais surtout qu'il s'en aille", pense le miraculé, hésitant entre le besoin de solitude, la chienne et ses bagages, entraînés deux mètres plus loin, heureusement indemnes et la culpabilité de vouloir écarter celui qui lui vient en aide. Là où à Rome, le taxi aurait filé sans mot dire.

- e... Je... Oui, je vais boire aux toilettes. Merci...

Le chauffeur le suit, craignant peut-être que l'étranger fasse un AVC juste devant lui. Alessandro ouvre la porte qu'il lui désigne et pénètre dans les WC d'une propreté irréprochable. Il prend de l'eau entre ses deux mains rassemblées en coupe. Il s'asperge le visage sans modération. Puis il se regarde dans le miroir, face aux lavabos. Tout est flou.

- Excusez-moi ?
- Oui ?
- Mes bagages... Sur la route... Mon chien... Et vous n'auriez pas...  Trouvé une paire de lunettes ? A montures n... noires ?
- Ne bougez pas. Je vais voir.

Le chauffeur roux, avec sa moustache en bataille, part en courant. Sandro, du haut de ses 1m82, fait un état des lieux de ses vêtements. De la boue partout sur la veste, le reste mouillé et tâché. Des accrocs, partout.  Lui qui ne jure que par ses beaux habits...

Vivre en Italie est idéal sur ce point. Pour ceux qui ont les moyens, comme pour les bourses les plus raisonnables. La mode péninsulaire possède des marques fétiches que l'on retrouve dans toutes les capitales du monde entier. Sandro apprécie les moments de shopping dans le village de marque se trouvant dans la périphérie de Rome. Il profite de promotions exceptionnelles sur de beaux costumes. Il aime marier les couleurs foncées avec des plus ensoleillées, jouant sur les contrastes entre le noir et le marron foncé (vestes, vestons, pantalons et derbys) et du clair comme le rouge, le jaune et le blanc (souvent pour ses chemises et les accessoires, tels qu'écharpe et cravate).
Certains (et certaines touristes) de la maison d'hôte le complimentent sur ses tenues, lui octroyant le titre de digne représentant de la classe à l'italienne. Il remercie toujours d'un sourire gêné et d'un rougissement, avant de répondre avec une humilité sincère qu'ils exagèrent un peu... à l'italienne. Car il perd en charisme quand il s'autorise un temps de relâche, en pull ou en t-shirt et en jeans.

Malgré sa modestie naturelle, Sandro reconnaît, au fond de lui-même, qu'il entretient son image. Les habits sont une chose : mais vêtir un pêcheur napolitain d'un costume Armani ne fera pas bon genre.
Pour un homme de 45 ans, il conserve une silhouette agréable, se comporte et se déplace avec une élégance naturelle, qui lui valut cependant des remarques mal venues de la part de sa famille ("Ça manque de testostérone, tout ça !").
Hanté par les marques du temps, il contient le plus possible son emprise sur lui. Alimentation saine et équilibrée, conjuguée à une activité professionnelle prenante.
Pour se détendre, tout en continuant à maintenir sa santé, Alessandro part souvent nager en piscine pendant une heure minimum. Son corps reste athlétique. Ses bras et son dos sont musclés ; les mollets puissants grâce à des exercices aux palmes et à la planche. Il fait la guerre aux kilos et à la graisse, pour compenser les autres marques du vieillissement : les rides, les cheveux blancs et tutti quanti.... Seule tare (car il en faut bien), il a repris la cigarette au départ d'Ofelia, dans une tentative ratée de calmer son stress. Il avait pourtant réussi à arrêter pendant sa première grossesse.

Le chauffeur revient, triomphant, avec la paire de lunettes. Il les tend à Alessandro et lui tourne autour, inquiet mais finalement rassuré qu'il n'y aie eu finalement plus de peur que de mal. Le britannique l'informe qu'il a mis du temps à revenir, car il avait confié les bagages et le chien au comptoir de la compagnie de bus, après qu'il eut expliqué la situation. Sandro le remercie avec beaucoup de reconnaissance et lui offre même une compensation pour le dérangement qui a perturbé son travail.
Encouragé par le rital, le chauffeur reprend son service, avec une sacrée anecdote à raconter.

Les lunettes sur le nez, corrigeant l'hypermétropie de ses pupilles gris-vert, l'homme se penche vers le miroir et essuie la buée. Il distingue à présent mieux son visage. Pas la moindre égratignure ou cicatrice. Ses longs cheveux noirs et raides, tombant jusqu'à la courbure des reins, ont perdu leur aspect lisse et brillant, complètement décoiffés, hirsutes à cause de l'impact. Le teint plutôt pâle pour un méditerranéen se voit foncé par la terre et la boue. Sandro sort un mouchoir de sa poche, l'humidifie avec un peu d'eau et débarbouille son visage diamant. Plutôt séduisant d'ordinaire, l'Angleterre l'a salué en beauté... Peut-être qu'avec cet aspect misérable, son fils accepterait de le voir. Mais l'homme mûr sait qu'il ne tiendra jamais dans cet état jusqu'à son voyage à Niflheim. Quand on est trop propre sur soi en permanence, on ne tolère pas la saleté.  

Histoire

Vivant... Il est vivant. L'homme en face du miroir se demande si ce passage dans la pièce blanche, suivie d'une étrange discussion, n'est pas une vue de son esprit mais... Il ne sait plus que croire. A part qu'il a eu une chance, une fois dans sa vie, alors que tout aurait pu s'arrêter pour toujours.
Assis à l'arrêt de bus lui permettant de continuer sa route vers Nifleim, attendant celui qu'il a raté et surveillant le réveil progressif d'Apollonia, sa vie prend cette fois le temps de défiler devant ses yeux. Une vie, quand on prend du recul, en dents de scie. En fil rouge, de nombreux "au revoir". Beaucoup trop.

Bernardo et Lila Allesia tiennent une épicerie à Rome. Ils ont trois enfants : Vicente, Alessandro et Cesare, le petit dernier. Vivre dans la capitale italienne, sous le soleil, qui n'en rêverait pas ? Alessandro, lui, se fiche du soleil et des monuments, des touristes, des sous. Ce qu'il veut, c'est la liberté. Et la liberté, pour lui, c'est l'école. Non pas l'école pour l'école : le plaisir d'apprendre, de jouer, d'être en communauté. Il l'aime juste pour s'écarter de la violence psychologique (parfois physique) qu'il subit chez lui.
"Un homme est un homme, pas une espèce de mauviette sensible." Dixit Papa. "Allez, je veux encore jouer à la guerre, lève-toi au lieu de pleurer, pauvre tache", dixit le frère aîné.
La guerre, les combats, même fictifs, très peu pour Sandro. Lui préfèrerait donner un coup de main à sa mère à l'épicerie, apprendre à cuisiner, s'occuper de son petit frère. "S'occuper des bébés, c'est un boulot de femme ! Va plutôt jouer au foot avec ton frère, ça te fera les mollets !" "Ah non, papa, il va encore nous faire perdre !".

Étonnant au premier abord, pour un enfant qui prend tout homme viril en grippe, qu'il se soit attaché si vite à un camarade d'école qui ferait le bonheur de Bernardo. Pourtant, Salvatore Venechiel devient un ami, puis son meilleur ami. Il s'envole avec lui loin de toutes règles, de tout interdit, jusqu'à défier les professeurs en douce, à coup de mots écrits sur le tableau, de lavabos qui débordent, de clés du portail de l'établissement disparues. Les résultats scolaires du duo infernal planent bas. Et pourtant, les parents ne sévissent pas. L'apparence de Salvatore lui octroie la bénédiction du saint père, au départ. "Avec une carrure comme ça, il va donner le bon exemple à cette chiffe-molle !". Que non... Les deux garçons ne cherchent pas à l'influencer l'un l'autre ; ils font la paire en acceptant leurs différences.
Si le père de Sandro avait appris qu'un jour, cette amitié s'était muée en un amour sincère (le premier amour de cet enfant si sensible), il l'aurait empêché qu'ils se revoient, capable de changer son fils d'école et de le faire surveiller par l'aîné. Un cauchemar qui entraîne Sandro à garder pour lui le secret, avant d'étouffer pour de bon l'amour pour un retour à une camaraderie complice.

Les années passent selon une routine lassante. D'un côté, supporter le malaise provoqué par le comportement de sa famille envers lui. Les remarques du père et des frères : Cesare comprend vite qu'il vaut mieux suivre la voie de l'Homme plutôt que de souffrir comme le cadet.  Une mère qui ne se plaint jamais, voire même appuie l'ensemble pour conserver sa tranquillité. Alessandro se sent seul et veut fuir pour de bon cette ambiance lourde et angoissante.
De l'autre côté, l'école maternelle. Le primaire.
Le collège, avec l'obtention de justesse de l'obligatoire Licenza media.  L'avenir. L'adolescent n'a pas vraiment réfléchi à ce qu'il veut devenir. Son seul intérêt se résume à Salvatore, aux moments passés tous les deux. Hélas, il sait déjà qu'il n'aura aucun droit à la succession de l'épicerie et doit trouver son orientation professionnelle. Il interroge souvent Salvatore sur le sujet, mais ce dernier n'en sait pas plus pour lui-même, devenant presque impatient de changer de conversation.
Par défaut, Alessandro choisit le Liceo delle scienze umane, le Lycée des sciences humaines. Après tout, il a donné des coups de main à ses parents à l'épicerie. Pourquoi ne pas tenter d'ouvrir son propre commerce ? Il n'aime pas les cours, il n'est pas vraiment fait pour ça. Il préfère traîner sur l'herbe avec son ami, à lire des livres et apprendre seul ou avec son aide. A la fin de son secondaire, il obtient finalement son diplôme d'état, en option économique-juridique. Il baragouine de l'anglais et du français, obligé de suivre deux langues étrangères.

Cette incertitude renforce la pression parentale qui déroule devant lui le tapis à moitié tissé du commerce. Il n'aura pas l'épicerie mais il se débrouille bien pour les relations avec les clients. Pour une fois encouragé par ses proches, il suit des études professionnelles durant lesquelles il parcourt l'Italie et découvre de nombreuses entreprises lors de stages financés par son université.
Il garde un contact fréquent avec Salvatore durant ses pérégrinations, par téléphone ou via Skype.

Les communications vont toutefois bientôt se clairsemer lors du voyage de Sandro en Sicile. Dans le cadre de ses études, il tente cette fois une expérience dans l'hôtellerie. Non seulement, il se sent bien dans cet univers, mais il rencontre une jeune fille de vingt ans, soit à peu près son âge, qui lui plait énormément. Cette belle blonde, dont on remet souvent en cause les origines, est pourtant une pure sicilienne, avec un caractère trempé. Alessandro l'aime bientôt comme un fou ; mais il n'est pas le seul prétendant. Il prend son temps, observe ses rivaux et note les erreurs à ne pas commettre avec cette fille si insaisissable. Usant de son naturel et de patience, il finit par la séduire. Ils passent des premiers temps à deux idylliques, jusqu'à la fin du stage, le dernier de ses études avant le diplôme.
Réfugiés un soir de pluie sous la bâche d'un bar où ils venaient d'assister à une dégustation de vin, il lui demande si elle le suivrait jusqu'à Rome. A sa grande joie, Ofelia Giordano accepte la proposition, jusqu'à même intégrer la famille Allesia.

Le mariage ne se déroule pas sous les meilleurs hospices. Du côté du marié, la famille démontre de l'hostilité à chaque rencontre (présentation de la fiancée, organisation du mariage, le jour du mariage lui-même). L'éternelle présence de Salvatore et l'amour d'Ofelia lui permettent de tenir le coup durant une journée harassante où le jeune homme craignait en permanence que les Allesia et les Giordano se sautent dessus.
Les rares fois où le fils se retrouve seul en famille, il supporte un dénigrement permanent de la belle-fille. Les visites chez les parents se raréfient, grâce à une excellente excuse qui se résume à l'affaire juteuse du couple.

Ofelia et Sandro ont en effet ouvert une maison d'hôtes dans le quartier de Trastevere. Avec le nombre de touristes qui fréquentent Rome, l'établissement est complet lors des saisons hautes ; occupé raisonnablement hors saison. Ces mois d'activité plus faibles vont être vus comme des bénédictions. Car la jolie sicilienne va connaître deux grossesses et accouchements exténuants.
Fidèle à lui-même, Salvatore donne un coup de main, restant toujours à proximité de son ami. La vie de famille est plus rose que celle qu'il a pu connaître ; l'amour est le soleil qui éclaire tous les jours leur maison d'hôtes.

Parfois, cependant, le soleil est voilé par des nuages. Le plus gros d'entre eux est une maladie, la Maladie. Le fils aîné, Stefan et son père observent les effets de l'Enfinite sur la mère et la petite sœur. Tandis qu'elles dépérissent physiquement, Sandro décline mentalement. Il s'acharne au boulot. Il éduque les enfants avec l'assistance d'Ofelia quand elle n'est pas trop fatiguée et de Salvatore, devenu entre temps le parrain du charmant petit blondinet. En parallèle, la nuit, le papa accablé dort peu et se documente, par tous les moyens possibles, sur ce mal terrible.
Le jour où les médias annoncent la découverte, aux Etats-Unis, d'un vaccin, il n'hésite pas une seconde.
Puisant dans ses économies personnelles et les bénéfices de la maison d'hôtes, il paie aussitôt le voyage en Amérique aux deux femmes exténuées par leur état physique et mental. Elles seraient parmi les femmes privilégiées à vivre. Ensembles, tous les quatre, Salvatore près d'eux, ils rayonneraient à nouveau sur leur petit nuage, près du soleil.

Le temps d'attente entre l'arrivée aux States et la vaccination d'Ofelia et Lucrezia est vécu une torture par les trois hommes restés en Europe. Les premières nouvelles sont accueillies avec enthousiasme. Stefan et Sandro attendent leur retour avec impatience.
Jusqu'à ce que le soleil ne disparaisse. Un nuage noir prend place au dessus de leur toit.
La présence joyeuse de l’épagneul breton Apollonia ne peut rien y faire.
Le retour de Stefan du boulanger.
Les clients dont il doit s'occuper, l'idée d'appeler son meilleur ami.
Toute cette volonté s'effondre à cause de cette lettre qui lui brise le coeur : Ofelia et Lucrezia restent aux Etats-Unis. Ofelia a rencontré quelqu'un là-bas qu'elle préfère à son beau romain. Ofelia demande le divorce.

Aux larmes qu'il croit sans fin succède la colère. Si sa femme le joue sur ce ton, il ne se laissera pas faire. Elle est seule responsable, elle doit assumer ses choix. Elle ne peut pas priver son époux (ex-époux maintenant) de ses enfants alors qu'elle vit un nouveau bonheur avec un autre homme grâce à l'argent et à l'amour de Sandro. Cette ingratitude qui foule au pied ses sentiments, alors qu'elle serait peut-être morte sans son soutien, déclenche en lui une rage proche de la folie. Il est hors de question de perdre Lucrezia ; Stefan n'ira jamais aux Etats-Unis les rejoindre, que ce soit pour des vacances ou pour de bon.
Se laissant emporter par sa tempête intérieure, il engage une procédure judiciaire pour obtenir la garde exclusive de sa fille. Ces moments de tension, de fatigue, sont cachés à son fils jusqu'à ce qu'il obtienne une réponse du tribunal. Stefan n'apprend que plus tard une vérité inventée de toute pièce de la bouche de son père : tous deux sont seuls, car elles ne reviendront pas. Elles les ont abandonnés.
Pour maintenir cette vérité (qui repose sur un petit fond réel, arrangé par les émotions débordantes de l'italien), Sandro prend soin de surveiller les tentatives d'appel, bloque les contacts, aggrave la situation pour la rendre encore plus terrible et garder auprès de lui son fils, son adoré, son cadeau de tous les jours, sa lumière dans l'obscurité qui gagne le cœur de l'adulte en souffrance.

Le quotidien reprend peu à peu ses droits ; les responsabilités au sein de la maison d'hôtes ont changé. Au départ, des balbutiements font vaciller les chiffres. Salvatore toujours à la rescousse, Sandro respire pour se former en gestion et en langues étrangères de façon plus poussée. Dès que son fils lui fait la proposition de reprendre en main les petits déjeuners faits maison, le papa hésite entre accepter (cette touche d'authenticité, apportée par Ofelia autrefois, a toujours apporté du cachet à l'établissement) et refuser (Stefan n'est-il pas trop jeune pour travailler alors qu'il est encore à l'école ?). Finalement, il cède devant le visage déterminé de son Trésor.

Alessandro continue son blocus autour de sa femme et sa belle famille, s'enfonçant dans son mensonge. Devant les attaques permanentes de ses parents et sa fratrie, qui continuent de l'enfoncer lors des repas de famille en lui rappelant que se marier avec Ofelia était une erreur depuis le début, qu'elle n'était pas digne d'être une Allesia, que Sandro était un grand rêveur qui se faisait toujours avoir, il repart dans une spirale dépressive aussitôt suivie par un nouvel éclat.
Après tout, le divorce a eu lieu quatre ans auparavant. Sandro se concentrait sur son fils, sur Salvatore mais aussi sur un homme qu'il avait rencontré lors d'une invitation au vernissage d'une exposition dans un musée important de Rome. Avec qui il avait noué des liens intimes.
Décidé à ne plus être manipulé par la fatalité et par un entourage nocif, il fait son coming-out et présente son petit ami, Léonardo Mancini. Les parents désapprouvent, mais Sandro n'en a que faire. Il a assez sacrifié son être pour ne pas s'autoriser cette relation. D'autant plus que Stefan apprécie beaucoup Léo. Salvatore un peu moins, même si le brun ne comprend pas vraiment pourquoi.
Maintenant, les deux hommes s'occupent du tout-venant avec, comme d'habitude, la présence de l'ami de toujours et le talent culinaire d'un Stefan plus beau et resplendissant de jours en jours.

Lorsque les enfants grandissent et finissent par quitter le nid, les parents connaissent un déchirement qu'il faut accepter. Alessandro, qui a connu tellement de portes claquées à son nez, feint l'enthousiasme dès que son fils évoque son envie de suivre le programme Erasmus et faire ses études en Angleterre. Est-il nécessaire qu'il s'éloigne autant ? Heureusement que Léo et Salvatore restent à ses côtés, pour continuer à gérer la maison d'hôtes... A plusieurs reprises, le papa inquiet interroge son fils sur la certitude de son choix. Et inlassablement, le fils rassure son papa en promettant que tout va bien se passer. Qu'il reviendrait pour les vacances.
Promesse non tenue... Pourquoi a-t-il fallu que, sur place, son second enfant, son étoile blonde, rencontre un membre de leur famille ? Que celui-ci révèle la vérité cachée sur Ofelia ? Qu'elle a tenté de reprendre contact avec son fils mais que Sandro faisait écran entre eux ? Le coup de téléphone qui s'en suit est une banderille supplémentaire dans son cœur. Il a perdu sa femme, il a perdu sa fille, il perd maintenant son fils. Les consolations de son compagnon et son ami d'enfance n'y font rien. Sandro tourne en rond comme une âme en peine, lutte quotidiennement pour oublier mais passe son temps à se remettre en question. Cette fois, il doit réagir. Donner des explications. Il ne peut pas se couper éternellement, aussi bêtement, de la prunelle de ses yeux. Il annonce une fermeture de la maison d'hôte, pour l'instant provisoire et cesse de prendre des réservations. Dès les derniers clients partis, il fait le point sur ses finances, assez florissantes.
Il explique son projet à Léo et lui demande de l'accompagner en Angleterre pour l'aider à convaincre Stefan. Une nouvelle déception cruelle l'attend, avec une réponse incompréhensible : Léo refuse. Très gêné, son compagnon annonce à Sandro qu'il ne peut pas quitter l'Italie, que son autre travail l'y oblige. En effet, cet homme, plus jeune que le père de famille de douze ans, apporte un soutien à l'affaire familiale. Cependant, il est avant tout doctorant en littérature de la Renaissance et donne des cours, des conférences, des expertises. Alessandro croyait que l'amour l'emportait sur tout. Que nenni. Cependant, une gêne étrange chez Léo l'intrigue, comme s'il cachait quelque chose. Il n'en saura rien, précipitant son départ pour le Royaume-Uni.

Il se sent incapable d'abandonner Apollonia, elle aussi accablée par ces gens qu'elle ne voit plus du jour au lendemain. Il la sait peu en forme et âgée, mais ne peut se résoudre à la confier à ses frères. Léo est sorti de sa vie aussi vite qu'il y est rentré. Quant à Salvatore, il a lui-même des journées chargées pour lui confier un animal. L'homme prend toutes ses précautions pour qu'elle puisse prendre l'avion et qu'elle passe la douane, grâce au passeport qu'il a obtenu chez son vétérinaire. Il l'endort avec un sédatif léger pour le temps du voyage, car les animaux sont relégués en soute.
Durant toute l'attente à l'aéroport, le voyage et l'arrivée à l'aéroport d'Heathrow, Sandro constate l'augmentation de son impatience et de sa nervosité. Il court presque lorsqu'il récupère ses bagages sur un chariot et la cage de transport d'une Apollonia toujours dans les vapes. A la sortie de l'immense bâtiment, il repère la gare routière. Il reconnait le numéro du bus. Non, pas question de le rater, pas question de rallonger le temps des retrouvailles avec Stefan. Il court.  Soudain, une voiture sur sa droite. Qu'est-ce qu'elle fait là, en sens interdit ? Choc. Douleur.

Alessandro a toujours su qu'il était différent. A part. Bientôt, dans cette pièce toute blanche, il allait accentuer encore plus cette différence.





Dernière édition par Admin le Jeu 15 Fév - 22:07, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://testas.forumactif.org
 
Reload : Alessandro Allesia
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Présentations Lilith et Raton :: Présentations principales Lilith-
Sauter vers: